Revue de Presse

Alacrité : le générateur de jeunes pousses technologiques voit double

Depuis son lancement en France il y a six ans, Alacrité a donné naissance à 11 jeunes pousses technologiques. Comptant notamment à son capital la Région des Hauts-de-France et Euratechnologies, ce générateur et accélérateur de start-up basé à Lille entend mettre en chantier dès l’an prochain le lancement d’un deuxième fonds.

L’heure du bilan a sonné pour Alacrité France. En s’implantant en mars 2017 à Lille, ce générateur et accélérateur de start-up s’était fixé des objectifs ambitieux. Soutenu par des actionnaires institutionnels de premier plan comme la Région Hauts-de-France, Euratechnologies et Bpifrance – via le fonds French Tech Accélération –, ainsi que par plusieurs investisseurs privés (Baracoda, Hub One, Mitel et Wesley Clover), il visait la création sur cinq ans d’une quinzaine de startups innovantes dans les services numériques et les télécommunications à fort contenu logiciel.

Plus de 100 emplois créés

Certes, les résultats qui seront présentés à l’occasion de la conférence « Innover différemment dans les Hauts-de-France », organisée ce 30 novembre par Alacrité à Entreprises&Cités (Marcq-en-Barœul), sont en-deçà de la cible initiale. Pas de quoi cependant entamer l’enthousiasme et la satisfaction de l’équipe dirigeante. « La crise sanitaire est passée par là » rappelle David Descheemaeker, directeur général délégué aux opérations d’Alacrité France. 

Pour autant, sur un total de 18 projets lancés, « nous sommes parvenus à donner naissance à 11 jeunes pousses technologiques, tandis qu’un 12ème projet est en cours d’incubation » Opérant notamment dans les secteurs de la logistique, de la relation clients, des regtechs ou encore de la cybersécurité, celles-ci ont créé plus de 100 emplois, d’après Alacrité. Parmi elles figurent par exemple PrivaMap, OverSOC, Customs Bridge, TrustEat ou encore Phedone.

Un concept original

Émanation du réseau international Alacrity (voir encadré), Alacrité France s’appuie sur un modèle assez singulier. A la différence d’incubateurs et d’accélérateurs traditionnels, la structure commence en effet par identifier des besoins de marché formulés des industriels, qui investissent alors à son capital. A l’issue d’un travail d’évaluation portant sur la faisabilité du projet, elle recrute le cas échéant des équipes qui vont alors chercher à le développer sur douze mois. « Pour chaque projet, nous embauchons généralement 3 à 4 personnes, qui sont pour l’essentiel des jeunes diplômés attirés par une aventure entrepreneuriale » explique David Descheemaeker. 

« Dans la mesure où nous souhaitons principalement créer des start-up technologiques, nous ciblons des ingénieurs, comme des docteurs en intelligence artificielle, et des profils appelés à devenir à terme dirigeant de la société, une fois celle-ci immatriculée. » Dans ce scénario, Alacrité France dote la néo-entreprise d’un capital d’amorçage et alloue une part du capital aux « équipiers ».

Accélérer le développement des start-up

Tandis que l’activité des 11 jeunes pousses « se porte bien », le générateur compte transformer l’essai. « La priorité consiste désormais à accélérer leur développement sur le marché domestique, voire à l’international, ce qui pourra passer dans les prochains mois par des levées de fonds de série A et/ou des opérations de fusions-acquisitions », prévient David Descheemaeker. En parallèle, Alacrité France projette d’engager les préparatifs relatifs au lancement d’un deuxième fonds. Un processus qui débutera par la recherche de nouveaux partenaires industriels.

(25/11/2022 – Source : Gazette Nord-Pas-de-Calais)