Revue de Presse

Clasquin s'associe à CustomsBridge dans la classification douanière

Le groupe lyonnais vient de signer un partenariat avec la start-up lilloise CustomsBrigde, dont l’interface permet de simplifier et d’accélérer les procédures lors du passage en douane.

Dans le digital, le destin de Clasquin est lié à celui des start-ups. « Elles ont cette capacité à appréhender les problématiques différemment et à être plus agiles que des éditeurs classiques », avance Frédéric Serra, le directeur des systèmes d’information du groupe lyonnais. C’est dans cette logique que le commissionnaire de transport a décidé de miser sur un partenariat avec la start-up lilloise CustomsBridge pour la fluidification des opérations de classification douanière.

Leur accord s’inscrit dans le cadre du chantier d’homogénéisation des systèmes de douane lancé par Bruxelles en 2008. « Aujourd’hui, il y a 27 douanes et 27 systèmes, pointe Frédéric Serra. Chacun y va de sa propre interprétation de la loi, même s’il y a quelques points de convergence. » Le Brexit, puis le Covid, ont fait prendre du retard à ce projet mais le calendrier demeure, pour l’heure, inchangé, avec une date de finalisation de la transition informatique fixée au 31 décembre 2025. « Il y a deux gros chantiers pour nous en tant que commissionnaire de douane : opérer de manière toujours plus optimisée les déclarations pour le compte de nos clients importateurs et exportateurs et les aider dans la classification douanière », détaille Frédéric Serra.

Un enjeu de taille

La codification des marchandises est essentielle pour la bonne tenue des échanges commerciaux afin de s’assurer que les normes et autorisations attachées aux produits sont respectées. Un mauvais code, et la marchandise peut être surtaxée ou, à l’inverse, sous-taxée. Ou bien être soumise à des mesures particulières de surveillance ou des autorisations spécifiques… L’enjeu est de taille. « Tous les textes et les nomenclatures sont accessibles au public sur des sites Internet, mais difficile de naviguer et de s‘y retrouver dans cette encyclopédie d’éléments douaniers », relate Frédéric Serra.

Clasquin s’est donc rapproché de CustomsBrigde. L’ambition de cette start-up lilloise de bâtir un « Google des douanes collaboratif », à base d’IA, l’a séduit. « CustomsBridge propose de nouvelles façons de travailler, utilisant davantage les nouvelles technologies, ce qui n’est pas forcément le cas des acteurs historiques, plus orientés textes et réglementations », souligne le directeur des services informatiques de Clasquin. Après une phase pilote de trois ans, les deux sociétés ont officialisé, mi-novembre, leur partenariat pour une durée de quatre ans. Cette interface va faciliter les opérations douanières, en détectant les erreurs de code, et, donc, faire gagner du temps aux clients. « Avec cet outil, il est possible d’aller quatre fois plus vite dans les opérations de classification. »

(29/11/2022 – Source : LesEchos)