Revue de Presse

CustomsBridge vous fait passer la frontière

Cette startup lilloise, basée à EuraTechnologies, a mis au point un logiciel pour aider les entreprises dans leurs formalités douanières, que ce soit à payer les bonnes taxes, mais aussi respecter les règles qui sont différentes d’un produit à un autre.

Il s’agit de s’y retrouver dans la nomenclature des douanes qui totalise 25.000 produits. Des règles qui en outre évoluent quotidiennement. Cela peut concerner les entreprises de grande distribution de la région qui importent beaucoup d’Asie. Le moteur de recherche de Customs bridge, qui utilise l’intelligence artificielle, se base sur l’image des produits.

Quand une entreprise fait de l’import-export, elle doit appliquer des droits de douane sur ses produits, ce qui peut s’avérer assez complexe, car les administration douanières imposent des taxes, mais également des règles à une infinité de produits. Cela va du gramme de cuivre à du tournesol en passant par des avions eux-mêmes composés d’autres produits, ces taxes étant différentes selon les produits.

Du coup les douanes ont créé une nomenclature qui présente taxes et normes, et cela sur 25 000 produits. L’enjeu pour les entreprises qui importent ou exportent est donc de détecter le bon code pour chaque produit, car si elles se trompent, elles risquent de ne pas payer les bonnes taxes ni de respecter les bonnes normes, ce qui peut générer des refus d’importation ou d’exportation et des amendes. Customs Bridge a mis au point un logiciel qui simplifie tout ça. Via son site internet, l’entreprise va décrire le produit qu’elle veut importer, par exemple une chaise, une table, un vélo, …  La suite c’est Loïc Poisot, président de Customs Bridge qui nous l’explique :
« Lorsqu’on va rentrer le produit, on va avoir plusieurs propositions. En fait c’est une IA (Intelligence Artificielle) qui va comprendre le descriptif textuel de votre produit, et proposer les codes douaniers les plus adéquats pour votre produit. Seulement, l’IA on en parle beaucoup ces derniers temps, mais ce n’est pas du tout aussi intelligent qu’un humain, alors on propose plusieurs codes et on a dans notre interface la possibilité de comparer les codes. Dès que l’on va cliquer sur un code, on va avoir des photos qui  vont apparaître et montrer les produits qui ont été classés dans ces codes-là, voir si ça correspond à notre produit.« 
Et après s’affiche une carte du monde qui va indiquer quelles taxes à payer en fonction du pays de destination ou de provenance du produit, mais également quelles normes appliquer. […]

A l’échelle de la communauté Européenne il y a une unité douanière, ce qui simplifie un peu les choses, mais il faut savoir effectivement que les enseignes de la grande distribution de la région font ce qu’elles appellent du grand import, notamment d’Asie. Loïc Poisot nous donne des exemples :
« Par exemple, on a Castorama et Bricodépot. On a aussi MGTS, c’est la centrale d’achats de Norauto par exemple. Ce sont des entreprises qui ont un grand parc de produits à gérer, à importer et exporter. Mais on a aussi des entreprises qui vont être plus spécialisées sur leurs produits. Par exemple on a la marque Sandro, la marque Lonchamp, … ce sont des marques de prêt à porter de luxe qui ont très peu de produits, mais pour lesquelles les enjeux réglementaires et douaniers peuvent avoir des impacts assez significatifs. »
Significatifs sur les marges, mais également sur les impacts législatifs. Et c’est le cas aussi de toutes les entreprises qui assemblent leurs produits en France. Quand les matières premières viennent d’un autre pays il faut les déclarer. C’est d’autant plus compliqué que ces règles douanières évoluent en permanence, pour certaines quotidiennement, notamment quand sont appliqués des embargos, comme par exemple celui infligé à la Russie après le début de la guerre en Ukraine. Customs Bridge compte déjà une quarantaine de clients. Basée à Euratechnologies elle totalise une dizaine de salariés.

(08/06/2023 – Source : France Bleu)