Revue de Presse

Travailler dans une start up : l’exemple de CustomsBridge

Entre une start up et une grande entreprise, que choisir lorsqu’on démarre sa carrière ou qu’on souhaite évoluer ? Cela va dépendre de chacun. Pour vous aider à choisir, nous sommes partis à la rencontre d’employés de la start up lilloise CustomsBridge et du groupe Decathlon, pour qu’ils nous expliquent le fonctionnement respectif de leur entreprise et leur expérience (1/2).

Voilà presque trois ans que CustomsBridge a vu le jour. « On était 4 co-fondateurs à la base et aujourd’hui nous avons une dizaine de salariés et une cinquantaine de clients, raconte Loïc Poisot, qui a lâché son poste dans une multinationale pour diriger cette start up incubée à EuraTech. On est parti d’un constat : la gestion douanière est très complexe. Il y a des milliards de produits taxés qui traversent les frontières et qu’il faut associer au bon code parmi les 25 000 définis. On a donc développé une IA qui aide les entreprises à rassembler toutes les infos législatives pour faciliter cette classification. »

 

Un projet qui pourrait provoquer des sueurs froides à certains mais qui passionne son co-fondateur…même si ce nouveau boulot ne lui rapporte pas autant que son précédent travail de consultant chez IBM. « J’ai fait une crise de la trentaine anticipée, s’amuse-t-il. J’avais 28 ans, de très belles conditions, 3 mois de vacances dans l’année, un très bon salaire, j’étais comme un roi ! Mais je m’ennuyais terriblement. »
 
Après quelques mois de voyage, qui le transforme même un temps en professeur de kitsurf, il décide de lancer sa propre entreprise, CustomsBridge. Et là, c’est le déclic. « Le monde de la start up, c’est quelque chose qui me correspond. J’aime l’idée de faire partie d’une aventure, j’ai la chance d’avoir une équipe de fou qui se sert les coudes et même si ça peut faire peur parce que c’est un gros saut dans l’inconnu, je trouve que c’est là qu’on trouve des choses intéressantes. On peut faire plein de choses ! »
 

En plus de l’aspect multitâche, la start up apporte d’autres choses qu’on ne trouve pas forcément dans de grandes entreprises, comme le côté « amical » avec tous les collaborateurs. « Contrairement à un grand groupe, c’est toute l’entreprise qui va boire des coups ensemble, faire des jeux de société au bureau, des activités cuisine, des karaokés… On est plus proche d’une famille que d’une entreprise finalement. »

Risque ou confort ?

Si dans les cinq prochaines années, le co-fondateur ne se voit pas retourner dans « une grosse machine », il n’exclut pas cette possibilité pour plus tard. « Il faut se poser la question de ce qu’on attend dans la vie : être dynamique, créer des choses, apprendre, c’est ce que je trouve dans la start up, termine-t-il. Mais peut-être que dans dix ans, j’aurai une femme et des enfants et j’aurai envie de me poser et d’en faire ma priorité. Dans ce cas-là, travailler dans une grande entreprise me permettra d’être dans une zone de confort. Tout dépend de la période de la vie dans laquelle on est. »

(24/07/2023 – Source : La Voix du Nord)